Visiteur, bienvenue sur ce blog. Celui-ci est sans prétention, il n'existe que pour partager quelques bons moments passés sur mon vélo et si possible vous donner envie d'en faire autant. Bonne lecture et revenez quand vous voulez.

Corse, oh île d'amour

En projet pour le mois de mai 100 cols en Corse du nord. C'est Alain qui est entrain de préparer le parcours. Nous nous commençons à rêver. Vous pouvez visualiser notre parcours en cliquant sur les liens suivants.
Les billets sont dans la poche, nous embarquons sur le Kalliste de la Méridionale à Marseille le 3 Mai à 19h00 et arriverons à Bastia au lever du soleil. Retour par le même navire le 31 Mai à 7h00. Le parcours est  est a peu près fixé et nous devrions parcourir 1358 kms, escalader 24950 m par 129 cols. Monter et démonter la tente 19 fois, donner quelques 640000 coups de pédales.

Le premier secteur
Le deuxième secteur
Le troisième secteur
Le quatrième secteur
Le cinquième secteur
Le sixième secteur
Le septième secteur
Le huitième et dernier secteur

En voilà un de prêt:
 Monika n'a plu qu'a pédaler


L'hôtel est prêt, une petite tente poids plume qui va nous abriter pendant notre périple


la T3 Ultra light de décat

ça y est, le matériel est emballé, il n'y a plus qu'a embarqué:


nous voici fin prêt après un dernier essai sur la piste cyclable de Groslée


Lundi 2 Mai départ pour Marseille et embarquement Mardi sur le Kalliste à destination de Bastia. Mercredi  premier coup de pédales en direction du Cap Corse. Rendez-vous dans un mois pour le compte rendu avec les photos bien sur.





















Petit matin frais à Sestriere

Il fait froid ce matin à Sestriere, le temps n'a pas été très beau en ce début septembre et nous guettions la météo qui nous offrirais une fenêtre de tir pour glaner quelques cols à plus de 2000m, tout en priant que la neige ne vienne pas s'inviter et contrarier définitivement notre projet. 

Elle n'est pas venue mais c'était juste. Le ciel est bleu "nuit" puisque le jour est à peine levé lorsque nous enfourchons nos vélos. Nous avons fait le choix de partir de Sestriere et notre périple commence par une longue descente dans la vallée "delle Chisone" jusqu'à Pourrières. Le froid nous mort les pieds et les doigts, le cerveau un peu aussi car nous ratons la route de Balboulet et il nous aura fallu 50m pour réaliser que nous venions de dépasser la bifurcation.

Un panneau au départ de la montée nous interpelle, notre italien se réduisant au strict minimum (pasta, pizza, escalope milanaise) nous comprenons que la route est interdite au vélo (entre autre). Nous nous dirigeons vers le seul commerce ouvert à cette heure, la drogheria. Après un buongiorno timide nous tentons de formuler notre question "avec les mains" et la droghiera nous répond sans l'ombre d'une hésitation "si si". C'est donc rassuré que nous attaquons la montée du premier colle du jour "colle delle Finestre" le soleil se lève.
Nous jouissons de ces premiers rayons qui réchauffent nos doigts engourdis et après 3 virages nous tombons la première couche de vêtements. La deuxième n'attendant pas le Cinquième. La montée est plutôt sympathique et le rapetissement du torrent dans le fond de la vallée nous prouve que nous prenons rapidement de l'altitude. La pente s'adoucit, la route qui mène à colle delle Finestre commence à se dessiner et nos doigts vont encore souffrir car elle mène tout droit sur la face nord est qui est encore à l'ombre à cette heure matinale.

Nous atteignons colle delle Finestre, par une route complétement asphaltée, nous en profitons car la suite va nous appliquer un massage des fessiers sur de longs kilomètres. La température avoisine les 3°c et le froid nous empêche de savourer la descente vers le rio d'Usseaux. Nous retrouvons  enfin le soleil et nous devons slalomer pour traverser un troupeau de vaches (et les bouzes qui vont avec) qui viennent juste de donner leur lait. Un patou docile nous regarde passer sans sourciller, il aura deviner notre état d'esprit de non agressivité en ce jour de bonheur. Alain est un peu devant et c'est seul que j'assiste à la naissance d'un veau en pleine montagne, les 2 vachers aidant le petit à se mettre sur ses pattes le spectacle est attendrissant. 

Nous avons dégusté le petit déjeuner, le plat du jour nous attend. Et pour attaquer nous retrouvons notre panneau incompréhensible mais il ne nous détournera pas de notre objectif.
 
La route que nous empruntons est maintenant non asphaltée et nous la suivrons jusqu'au terme de notre randonnée du jour. Nous sommes content de monter car malgré le soleil la température n'évolue que très lentement et le petit vent transperce nos maillots. 


La pente est d'abord sympathique puis au détour d'un virage le pourcentage change brutalement et nous devons nous employer pour voir enfin ce dessiner colle dell' assietta. Nous croisons de nombreux motards qui compatissent à notre effort par un signe amical et aussi en limitant leur vitesse pour ne pas lever la poussière, cette montagne est aride en cette saison et la pluie des derniers jours n'a pas réussi à inverser la situation.




Pour la première fois nous apercevons la vallée de Suze, les paysages sont superbes la luminosité est parfaite, beaucoup de sommets nous sont inconnus et nous aurions apprécié l'aide d'un autochtone pour nous les citer. Mais l'heure avance et nous ne sommes pas encore à mi-parcours après une recharge en sucre nous voilà sur le vélo en route pour testa dell'assietta. Les jambes commencent a se plaindre des efforts successifs et c'est un grand soulagement d'atteindre ce premier point haut. A chaque virage le panorama est différend mais avec une constante "c'est magnifique".

Tout cela est très joli, mais ne remplit pas l'estomac donc après colle di lauson nous décidons de faire notre pose repas. Il n'aura pas risqué de s'avarier dans le sac compte tenu des conditions frisquettes. Nous en prenons notre parti, maintenant nous savons qu'elles ne varieront pas jusqu'à l'arrivée. Une jolie marmotte italienne vient nous saluer, elles sont aussi timides qu'en France. Je regrette de ne pas avoir apporté de quoi boire un petit café, il aurait fait du bien à l'âme. Nous avons déjà eu ce cadeau météo du ciel on ne peut pas demander plus. Et puis pour digérer et nous réchauffer ce qui nous attend après colle blégier y pourvoira!

 
En effet nous voici à mi parcours au pied de monte Genevris et c'est bien entamé que nous arrivons au sommet. Heureusement le reste du parcours est bien plus facile et en majorité descendant et presque arrivé à colle costa piana nous croisons un groupe de cyclistes, les premiers depuis ce matin. Bon courage à eux qui attaquent la montée, notre route est redevenue agréable et bien que la fatigue nous envahi, nous cyclons sur les hauteurs de Sauze d'oulx avec la Meige en fond d'écran. 



Le reste du parcours ne posera aucun problème colle bourget d'abord puis colle basset précèdent la montée finale sur la station de Sestrières. 
 
C'est avec une grande satisfaction et beaucoup de joie que nous nous lançons dans cette ultime descente de la journée qui nous mènera directement au colle Sestrières où la voiture nous attend et ce n'est qu'une fois assis à l'intérieur que nous pourrons nous réchauffer des derniers rayons de soleil. 


Merci à toi Alain, nous avons pu enfin rouler ensemble et cette journée restera un très bon souvenir.




Randonner sur la ligne de partage des eaux

Cette randonnée sur la ligne de partage des eaux Atlantique-Méditerranée , organisée par le club des Cent Cols dont je suis membre, suit en grande majorité le GR7 depuis Cluny en Saône et Loire jusqu'au Port de Pailhères au dessus d'Ax les thermes en Ariège. Elle peut être réalisée en une seule fois ou sur plusieurs saisons. Pour mon cas je l'ai parcourue en plusieurs saison, une partie en tandem avec ma femme et mon chien et une autre partie en vélo solo. Les étapes étaient assez courtes (70 à 80 km/jour) mais comme nous campions il fallait tenir compte de la distance pour rejoindre l'itinéraire et pour retrouver le camping le soir. Après expérience je dois dire que c'est la plus mauvaise formule. L'idéal consiste à partir 15 jours et faire étape dans les nombreux gîtes qui bordent le parcours. Cette randonnée est loin d'être facile, une ligne de partage des eaux c'est forcément une crête et le profil est en dent de scie. Et sur celle-ci les dents de scie sont proches les unes des autres et les vallées profondes, très profondes....


Le parcours est divisé en 7 secteurs avec des caractéristiques bien particulières pour chacun d'eux: La traversée du haut Beaujolais et des Monts du Lyonnais se fait sur des routes très viroleuses avec des montées et descentes très agréables, les pourcentages ne sont jamais très élevés et la tranquillité est constante. Les forêts sont plantées de pins Douglas et les sous bois sont fleuris de bruyère. Il est difficile de croire que l'on contourne Lyon à moins de 50 Kms tant les paysages sont sauvages. Lorsque l'on arrive dans la Loire, les choses changent et l'on se retrouve vite dans l'agglomération Stéphanoise. L'itinéraire se perd un peu dans les zones industrielles de Sorbiers et Saint Jean Bonnefonds et on a hâte de sortir de se labyrinthe.



L'attaque du Massif du Pilat démarre de suite à la sortie de Firminy par la montée sur Rochetaillée, seul replat de très courte durée et suivie de la montée sur Le Bessat. Route qu'emprunte tous les stéphanois pour leur pic nique dominical. Cette portion est franchement une horreur le dimanche.
Il est possible de monter "l'option" le col de la croix de Chaubouret avant de replonger sur Le Bessat.
Dans le village il n'est pas évident de trouver la bonne route et il semble préférable de redescendre sur le village de Tarentaise pour ensuite rejoindre le col de la République, cher à Paul de Vivie. L'itinéraire enchaîne cols et vallées fleuries de narcisses et il est très agréable jusqu'au Mont Gerbier de Jonc, terme du deuxième secteur. Mais attention agréable ne veut pas dire facile. Les cols de la Charousse et des Barraques ne se laissent pas vaincre sans résistance.



Ce secteur est à mon sens le plus beau, j'ai eu la chance de le traverser avec les genêts en fleur et c'était un pur bonheur.
Cela commence par une magnifique descente sur Sagnes et Goudoulet et la traversée du suc du Pal où il faut être vigilant une erreur de route un peu avant Rieutord m'a coûté un col que je n'ai jamais trouvé.
Après les sources de la Loire, l'itinéraire passe à la source de l'Ardèche.Un peu plus loin il s'enfonce après le col du pendu dans la magnifique et sauvage vallée de la Borne avant de remonter sur la forêt de Chap del Bosc. Il replonge dans la même vallée et après un bel effort il rejoint la rivière l'Allier que l'on remontera pratiquement jusqu'à sa source. Un peu plus loin se seront les sources du Chassezac et du Lot puis la montée du Mont Lozère pour terminer cette partie.






Profitez bien de la descente jusqu'au Pont de Montvert parce que à partir de là les choses compliquées arrivent. Les Cévennes sont redoutables, il y fait souvent chaud et le terrain est plutôt aride. Mais de montées en descentes et de descentes en montées ont fini par découvrir le Mont Aigoual. Nous serons, entre temps passé tout à coté de la source du Tarn avant de le franchir puis nous aurons roulé sur la corniche des Cévennes. Pensez bien à vous munir d'un coupe vent car l'arrivée est souvent tumultueuse à l'observatoire du Mont Aigoual. Le temps peu changer très rapidement et ainsi passé de l'été à l'automne en un instant.




De là haut il faut bien redescendre et je vous conseille le VTT car le circuit emprunte une route forestière qui, en cas de pluie, ne vous fera pas regretter ce choix. On rejoint ainsi le col de la Barrière qui ouvre la porte sur le plateau du Larzac. Là encore attention en cas de tramontane, ça décoiffe...
Après quelques kilomètres vous serez surpris de découvrir Le Caylar, gros mastodonde au milieu de nul part.
Peu après la route traverse l'autoroute "ça rassure après le désert" puis on se rapproche de Ceilhes et Rocozels a l'entrée des Monts de l'Espinouse.




 


Ouvrez bien vos yeux pour traverser ce secteur, les paysages sont féeriques tel le lac du saut de Vézole ci-contre, paix monacale assurée, ça laisse rêveur. Mais réveillez vous vite ce n'est pas fini. Après avoir franchi ce secteur, rejoindre la vallée ne sera pas si facile, une succession de petits cols vous attend et vous serez heureux d'arriver à Courniou. Il vous faudra faire l'inventaire de vos forces, en effet rejoindre le Pic del Nore nécessitera opiniâtreté et détermination pour d'abord rejoindre le village de Laurent Jalabert




 Et voici encore une descente extraordinaire pour les audacieux, attention sensations fortes assurées. Profitez en avant d'entamer le dernier secteur de cette randonnée.

Et oui après quelques derniers escarpements et la descente sur le Lauragais, après avoir franchi le seuil de Naurouze, point culminant du canal du midi et chef d'oeuvre d'ingéniosité, vous entrez en pays Cathare. Le contournement de Castelnaudary vous oblige à emprunter des routes dangereuses donc prudence. Mais de nouveau très vite vous allez retrouver la montagne et la proximité du but final.




Quelques fois il pleut en Ariège!!! donc pensez à la veste imperméable, ici au col du Pradel 4°c début septembre. Mais avant vous aurez franchi quelques cols d'abord entre Limoux et Quillan en empruntant la route des cols et puis après être redescendu dans la vallée, une longue ligne droite vous déposera à la verticale du Plateau de Sault. Ce contrefort des Pyrénées au climat rude, il vous faudra le franchir avant de redescendre à l'entrée des gorges du Rebenty.
Aller courage, la montée ne fait que 16kms avec quelques passage à fort pourcentage. Vous ne serez pas déçu, c'est une bonne mise en jambe pour le final. Plus qu'une descente, sauf si vous rentrez à la maison en vélo? puis vous voici aux Forges. Très vite les pourcentages s'accentuent pour flirter avec les 10% et juste avant la station d'Ascou un replat permet de récupérer un peu. Ce sera le dernier, les derniers kilomètres parcourus avec ce qui reste de forces sont à savourer et enfin aprés un dernier virage le col s'offre à vous. Souriez, vous êtes photographié.