Visiteur, bienvenue sur ce blog. Celui-ci est sans prétention, il n'existe que pour partager quelques bons moments passés sur mon vélo et si possible vous donner envie d'en faire autant. Bonne lecture et revenez quand vous voulez.

Randonner sur la ligne de partage des eaux

Cette randonnée sur la ligne de partage des eaux Atlantique-Méditerranée , organisée par le club des Cent Cols dont je suis membre, suit en grande majorité le GR7 depuis Cluny en Saône et Loire jusqu'au Port de Pailhères au dessus d'Ax les thermes en Ariège. Elle peut être réalisée en une seule fois ou sur plusieurs saisons. Pour mon cas je l'ai parcourue en plusieurs saison, une partie en tandem avec ma femme et mon chien et une autre partie en vélo solo. Les étapes étaient assez courtes (70 à 80 km/jour) mais comme nous campions il fallait tenir compte de la distance pour rejoindre l'itinéraire et pour retrouver le camping le soir. Après expérience je dois dire que c'est la plus mauvaise formule. L'idéal consiste à partir 15 jours et faire étape dans les nombreux gîtes qui bordent le parcours. Cette randonnée est loin d'être facile, une ligne de partage des eaux c'est forcément une crête et le profil est en dent de scie. Et sur celle-ci les dents de scie sont proches les unes des autres et les vallées profondes, très profondes....


Le parcours est divisé en 7 secteurs avec des caractéristiques bien particulières pour chacun d'eux: La traversée du haut Beaujolais et des Monts du Lyonnais se fait sur des routes très viroleuses avec des montées et descentes très agréables, les pourcentages ne sont jamais très élevés et la tranquillité est constante. Les forêts sont plantées de pins Douglas et les sous bois sont fleuris de bruyère. Il est difficile de croire que l'on contourne Lyon à moins de 50 Kms tant les paysages sont sauvages. Lorsque l'on arrive dans la Loire, les choses changent et l'on se retrouve vite dans l'agglomération Stéphanoise. L'itinéraire se perd un peu dans les zones industrielles de Sorbiers et Saint Jean Bonnefonds et on a hâte de sortir de se labyrinthe.



L'attaque du Massif du Pilat démarre de suite à la sortie de Firminy par la montée sur Rochetaillée, seul replat de très courte durée et suivie de la montée sur Le Bessat. Route qu'emprunte tous les stéphanois pour leur pic nique dominical. Cette portion est franchement une horreur le dimanche.
Il est possible de monter "l'option" le col de la croix de Chaubouret avant de replonger sur Le Bessat.
Dans le village il n'est pas évident de trouver la bonne route et il semble préférable de redescendre sur le village de Tarentaise pour ensuite rejoindre le col de la République, cher à Paul de Vivie. L'itinéraire enchaîne cols et vallées fleuries de narcisses et il est très agréable jusqu'au Mont Gerbier de Jonc, terme du deuxième secteur. Mais attention agréable ne veut pas dire facile. Les cols de la Charousse et des Barraques ne se laissent pas vaincre sans résistance.



Ce secteur est à mon sens le plus beau, j'ai eu la chance de le traverser avec les genêts en fleur et c'était un pur bonheur.
Cela commence par une magnifique descente sur Sagnes et Goudoulet et la traversée du suc du Pal où il faut être vigilant une erreur de route un peu avant Rieutord m'a coûté un col que je n'ai jamais trouvé.
Après les sources de la Loire, l'itinéraire passe à la source de l'Ardèche.Un peu plus loin il s'enfonce après le col du pendu dans la magnifique et sauvage vallée de la Borne avant de remonter sur la forêt de Chap del Bosc. Il replonge dans la même vallée et après un bel effort il rejoint la rivière l'Allier que l'on remontera pratiquement jusqu'à sa source. Un peu plus loin se seront les sources du Chassezac et du Lot puis la montée du Mont Lozère pour terminer cette partie.






Profitez bien de la descente jusqu'au Pont de Montvert parce que à partir de là les choses compliquées arrivent. Les Cévennes sont redoutables, il y fait souvent chaud et le terrain est plutôt aride. Mais de montées en descentes et de descentes en montées ont fini par découvrir le Mont Aigoual. Nous serons, entre temps passé tout à coté de la source du Tarn avant de le franchir puis nous aurons roulé sur la corniche des Cévennes. Pensez bien à vous munir d'un coupe vent car l'arrivée est souvent tumultueuse à l'observatoire du Mont Aigoual. Le temps peu changer très rapidement et ainsi passé de l'été à l'automne en un instant.




De là haut il faut bien redescendre et je vous conseille le VTT car le circuit emprunte une route forestière qui, en cas de pluie, ne vous fera pas regretter ce choix. On rejoint ainsi le col de la Barrière qui ouvre la porte sur le plateau du Larzac. Là encore attention en cas de tramontane, ça décoiffe...
Après quelques kilomètres vous serez surpris de découvrir Le Caylar, gros mastodonde au milieu de nul part.
Peu après la route traverse l'autoroute "ça rassure après le désert" puis on se rapproche de Ceilhes et Rocozels a l'entrée des Monts de l'Espinouse.




 


Ouvrez bien vos yeux pour traverser ce secteur, les paysages sont féeriques tel le lac du saut de Vézole ci-contre, paix monacale assurée, ça laisse rêveur. Mais réveillez vous vite ce n'est pas fini. Après avoir franchi ce secteur, rejoindre la vallée ne sera pas si facile, une succession de petits cols vous attend et vous serez heureux d'arriver à Courniou. Il vous faudra faire l'inventaire de vos forces, en effet rejoindre le Pic del Nore nécessitera opiniâtreté et détermination pour d'abord rejoindre le village de Laurent Jalabert




 Et voici encore une descente extraordinaire pour les audacieux, attention sensations fortes assurées. Profitez en avant d'entamer le dernier secteur de cette randonnée.

Et oui après quelques derniers escarpements et la descente sur le Lauragais, après avoir franchi le seuil de Naurouze, point culminant du canal du midi et chef d'oeuvre d'ingéniosité, vous entrez en pays Cathare. Le contournement de Castelnaudary vous oblige à emprunter des routes dangereuses donc prudence. Mais de nouveau très vite vous allez retrouver la montagne et la proximité du but final.




Quelques fois il pleut en Ariège!!! donc pensez à la veste imperméable, ici au col du Pradel 4°c début septembre. Mais avant vous aurez franchi quelques cols d'abord entre Limoux et Quillan en empruntant la route des cols et puis après être redescendu dans la vallée, une longue ligne droite vous déposera à la verticale du Plateau de Sault. Ce contrefort des Pyrénées au climat rude, il vous faudra le franchir avant de redescendre à l'entrée des gorges du Rebenty.
Aller courage, la montée ne fait que 16kms avec quelques passage à fort pourcentage. Vous ne serez pas déçu, c'est une bonne mise en jambe pour le final. Plus qu'une descente, sauf si vous rentrez à la maison en vélo? puis vous voici aux Forges. Très vite les pourcentages s'accentuent pour flirter avec les 10% et juste avant la station d'Ascou un replat permet de récupérer un peu. Ce sera le dernier, les derniers kilomètres parcourus avec ce qui reste de forces sont à savourer et enfin aprés un dernier virage le col s'offre à vous. Souriez, vous êtes photographié.