Visiteur, bienvenue sur ce blog. Celui-ci est sans prétention, il n'existe que pour partager quelques bons moments passés sur mon vélo et si possible vous donner envie d'en faire autant. Bonne lecture et revenez quand vous voulez.

La Cîme de la Bonette


Programmée au début de ce mois mais des impondérables m'ont obligé à décaler mon projet. En plus le mauvais temps de cette semaine m'a fait un moment penser que c'était partie remise pour cette année.

Mais voici que dame météo m'offre un créneau ces trois jours à venir. Donc demain départ pour notre camp de base à Embrun avec ma petite femme qui va tenter d'arriver au col avec son vélo à assistance électrique et si tout va bien l'escalade est pour samedi pourvu que la neige est fondue d'ici là.

La Bonette
Nous voici de retour après cette très belle ascension de la Cime de la Bonette. Une belle journée de fin d'été avec malgré tout des températures assez basses. Je l'ai surnommé la fusée à 4 étages. Pour atteindre le dernier vallon il faut franchir 3 paliers bien visibles sur la carte et qui, au final, permettent une bonne adaptation à cette difficulté particulière à la haute montagne: le manque d'oxygène.
Je ne crois plu que ce soit vrai mais c'est haut quand même
Nous avons démarré notre montée au centre de Jausiers aux alentours de 11h. Dès le pont sur l'Ubaye franchi la route commence à s'infléchir et bientôt le premier panneau indique le sommet à 23kms et à 2802m d'altitude. Les pourcentages sont assez sympa et permettent de s'échauffer tranquillement jusqu'au pont sur le torrent Abries.
La montée commence sérieusement à cet endroit et sur 2kms on reste sur des pentes qui oscillent autour de 5% pour atteindre le Serre de Lans, dernier signe de civilisation! avant d'entrer au "paradis". Bien que "paradis" soit un grand mot car il faut faire abstraction du bruit dû aux motards en surnombre sur cette route.

passage du 2°verrou

De suite après le village on peut découvrir le premier verrou qui permet d'atteindre les 1800M après quelques beaux virages en épingle, mais avec des pentes un peu plus soutenues entre 7 et 8%. 

Voici donc le deuxième étage, la végétation  change ce sont les Pins et les Mélèzes qui prédominent dans ce vallon. 
 
Très vite on devine le 2° verrou, la pente est toujours
soutenue avec quelques passages plus relevés mais sans problème pour le cyclo entraîné. Les arbres se raréfient nous arrivons à l'étage alpestre. 



Passage à 2000m
Quelques lacets plus haut la moitié du parcours est fait en même temps que les 2000m sont franchis et nous arrivons au 3° étage. 
  
Merci aux ponts et chaussée qui viennent de refaire la route rien que pour nous,dommage pour cette odeur de bitume qui gâche la sensation d'air pur sur 1km. 
ça sent bon le bitume


 

 
Un petit ru permet de se rafraîchir le visage
car malgré la température assez basse la sueur coule à gros débit. 
 






 
 
La montée se poursuit par une succession de virages en épingle qui font prendre rapidement de l'altitude et en jetant un regard vers le bas on se rend bien compte du travail accompli.


Sourire, le photographe (www.declicphoto.net) nous attend dans un ce ces virages pour la photo souvenir de cette ascension mythique.

 
Dame Marmotte
 
Une marmotte, qui habite dans une buse d'évacuation d'eau, habituée au trafic incessant n'a même pas peur tout juste rentre t' elle dans sa cachette le temps de notre passage et elle ressort de suite après pour recommencer d'engranger des réserves pour l'hiver.




  
Voici donc le 3° verrou franchit et nous arrivons au petit lac des Eissaupres où nous avons décidé de faire une pause restauration. Au bord du lac un parking est envahi par une flotte de voitures de sport "LOTUS" et qui font l'admiration des quelques touristes alentours. Nous sortons le casse croûte de nos sacoches et nous rechargeons nos batteries pour la deuxième partie de la journée.
 
Le Lac des EISSAUPRES

Mais il faut reprendre la route car le sommet est encore loin, 5kms qui comptent triple à cette altitude. Surtout que les 3 prochains sont parmi les plus durs du parcours. 



Caserne de Restefond

Au passage nous traversons l'ancienne caserne de Restefond, annexée en cette période par les amateurs d'astronomie.




La Bonette


Voici qu'enfin la Bonette apparaît au détour d'un virage. 













Une formalité nous attend avant d'en finir, puisque dans le dernier virage avant d'attaquer l'ultime kilomètre une petite route amène au Faux col de Restefond (FR-04-2639) que je ferai en aller retour me promettant d'y revenir avec mon VTT pour grimper au col de Moutière.

Au faux col de Restefond vue sur la Bonette
C'est donc parti pour le final, encore un petit effort pour arriver enfin au col de La bonette (FR-04-2715) en passant juste à coté du "vrai" col de Restefond (FR-04-2692b)
que je gravirai a pied en redescendant tout à l'heure.
le dernier kilomètre


                                    Objectif atteint.


Pour terminer cette ascension en beauté, nous repartons pour faire le tour de la Bonette, point culminant de la journée. Un bel effort est nécessaire pour enfin remercier les cieux de nous avoir donné la force et le courage d'accéder à ce but.
L'arrivée à la cime de la Bonette

 
Arrivée de ma femme batterie à zéro pour les 300 derniers mètres

 
Nous avions prévu de quoi nous couvrir pour la descente et nous ne regrettons pas de nous être chargé à la montée car il fait13°c au sommet. Nous redescendons  sur le col de la Bonette par le côté opposé et à l'ombre. Après quelques 500m un petit arrêt me permet d'un pas de géant d'accéder au col de Restefond qui permettait il y a longtemps de passer sur la Tinée avant l'ouverture de la Bonette.
Ascension du col de Restefond


Au col de Restefond

Vestige du poste de garde
Après cette journée bien remplie il ne nous reste plus qu'à redescendre, c'est frigorifié que nous retrouvons notre voiture.

Qui c'est qui a inventé les cols?

Non ce n'est pas Charlemagne!!!

L'Ardèche est un très très beau département, aride dans la partie méridionale, verdoyante sur les hauts plateaux mais partout on y franchi des cols à foison. 232 dénombrés sur le "Chauvot" dont 137 cyclables, je n'en ai franchi que 38 autant dire que j'ai de quoi faire.

Une belle période s'annonce en cette fin Août et nous ne sommes pas parti depuis longtemps avec notre cagouille.

le retourtour
Lamastre sera notre point de chute et le camping "le Retourtour" correspond à nos critères de sélection. Notre choix s'avérera excellent et il est a recommandé pour sa bonne tenue et la qualité de son accueil.

 Le premier jour, dès potron-minet nous voici parti pour un premier circuit dans le Vivarais et pour une première quête de 13 cols sur un circuit de 62kms. Un bon rendement de 1 cols tous les 5 kms.

C'est de Saint Barthélemy Grozon que nous démarrons par l'ascension du col du Mazel FR-07-633b une petite mise en jambe de 2kms et déjà 1 col de franchi. Nous découvrons le versant Est et entamons une descente tranquille sur Gilhoc-sur-Ormèze
Collection de tracteur
et au hasard d'un virage nous tombons sur un musée à ciel ouvert et nous pouvons admirer une collection de Tracteurs rénovés par un passionné qui expose celle-ci aux yeux des passants.

Gilhoc-sur-Ormèze semble endormie quand nous passons, nous profitons d'un point d'eau pour faire le niveau des bidons car la température dépasse déjà les 30° et la journée promet d'être chaude.
 
Un virage à droite et nous voici dans la montée du 2° col c'est reparti pour 2kms pour franchir le Col de Mayres FR-07-595. Jusque là facile, mais nous allons constater qu'en Ardèche si les cols ne sont pas très difficiles, les jonctions entre eux sont parfois laborieuses. Après le col de Mayres nous prenons la direction d'Alboussière et après 200m nous bifurquons sur une petite route pour rejoindre la route de St Perray, pas de col en vue mais la montée sur le Serre de la Maisonnette brûle les cuisses.

Heureusement cette petite route est très agréable et nous la regrettons très vite lorsque nous arrivons sur la D533 car les Ardéchois ont tendance a appuyer sur le champignon et a serrer le cycliste de prêt.
Nous devrons faire avec pour arriver au Col des Fans FR-07-0758 et redescendre au Col de la Rouveure FR-07-0626.
 
Nous avons droit à une petite pose en empruntant, au col de la Rouveure une petite route à gauche qui descend également au Col du Serre FR-07-0601.
La descente continue pour rejoindre à nouveau la D533 dans le village d'Alboussière où nous trouvons un point d'eau, il était temps la température est montée à 34° et nous devons compenser la transpiration que nous subissons.

Les bonnes choses ont une fin il nous faut remonter pour atteindre le Col de Leyrisse FR-07-0586 heureusement par une route ombragée.

S'en est fini du versant Est, nous virons à 90° en direction de Vernoux en Vivarais pour la suite du parcours, la chaleur devient dure a supporter, heureusement dans son ensemble se parcours est ombragé. L'itinéraire continue "à courbe de niveau" et c'est sans forcer que nous passons le Col de Ponsoye FR-07-0604b. Un peu plus loin il nous faut trouver une petite route sur la gauche qui amène au Col de la Croix St André FR-07-0708, mais avant le col, nous sommes en Ardèche, il y a un "faux col" qui nous amène à 700m en 1km à 12% avant de redescendre et de remonter à la croix St André. Vive St André.
Une belle descente ombragée permet de récupérer et d'atteindre sans forcer le Col de la Justice FR-07-0679b.

Vous l'avez compris ce récit s'adresse au chasseur de cols. Pour ceux qui sont durs de la feuille, ils vont comprendre avec le col suivant. Le tracol, si vous voyez ce nom de col préparer vous au pire, Tracol en Ardèche ça veut dire très dur.

Au col de la Justice, en partant en direction de Vernoux, tout de suite à droite démarre une petite route, ne prenez pas peur ça brule mais pas très longtemps. 500m à 14% avant que ça s'aplanisse un peu, on arrive à un hameau perdu, il faut continuer à pied 100m sur un chemin pour ne rien trouver si ce n'est un point haut qui marque le Tracol FR-07-0740b.

Reprenons notre périple par la descente sur Vernoux en Vivarais que nous évitons aujourd'hui car juste à l'entrée nous empruntons à droite la route qui mène à Chateauneuf les Vernoux, splendide village, où nous refaisons les niveaux de nos bidons.

Nous sommes au pied du onzième col de la journée, les efforts précédents commencent à se sentir et la longue montée se fait à l'énergie, c'est avec soulagement que nous franchissons le Col du Pialou FR-07-0813.

La fin se rapproche et c'est après une descente prudente que nous rejoignons notre point de départ. Mais le compte n'y est pas et deux autres cols nous tendent les bras à peu de distance.
Je précise que dans les deux il y a un Tracol!!! Nous voici donc reparti pour une formalité! la pente se redresse soudain à l'entrée dans le hameau du joli nom de "Tracol". Finalement, au courage, le Tracol FR-07-0640 est franchi, encore un effort et enfin voici le Col de St Genest FR-07-0709.

Voici une belle, chaude journée qui se termine avec 13 cols franchis, Charlemagne n'y est pour rien.